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excepté [2]

prép. (è-ksè-pté)
  • 1À la réserve de. On trouve tout consterné excepté le coeur de cette princesse. [Bossuet, Oraisons funèbres] On adorait jusqu'aux bêtes et jusqu'aux reptiles ; tout était Dieu excepté Dieu lui-même. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Les voici ces nouveaux conquérants [les apôtres] qui viennent sans armes, excepté la croix du Sauveur. [Fénelon, t. XVII, p. 179]
  • 2Excepté, suivi d'une préposition, quand le terme duquel on excepte est lui-même régi par cette préposition. Je crois bien que ce Lalli était un homme odieux, un méchant homme, si vous voulez, qui méritait d'être tué par tout le monde, excepté par le bourreau. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 23 juin 1766] La malheureuse facilité qu'ont les hommes de s'accoutumer à tout, excepté au repos et au bonheur. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]

    Cependant on peut suivre aussi la règle ordinaire. Il le [Dieu] faut regarder comme l'auteur de tous les biens et de tous les maux, excepté le péché. [Pascal, Extraits des lettres à Mlle de Roannez, VII]

  • 3Excepté que, conj. avec l'indicatif. Neptune envoya aussitôt une divinité trompeuse, semblable aux songes, excepté que les songes ne trompent que pendant le sommeil. [Fénelon, Télémaque]

REMARQUE

Excepté est invariable placé avant le substantif, et variable placé après : Excepté une femme ; une femme exceptée. Cette règle est moderne, comme on peut voir à l'historique de EXCEPTER.

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